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« A travers de longs couloirs, des corps, au travers, des vies.
S’efface le jour, tombe la nuit, tombent les corps.
Des pas, des rires, des exclamations.
Ponctués de silences, les couloirs se vident.
Sur le sol froid, retenue, pudeur, fragilité.
Pureté d’un geste, moment intime, âpre vérité d’une conscience aux quatre vents.
Taraudée, blessée, meurtrie.
Elle se trouvait là, de dos, pudique, dans son carré de carton, sous les lumières des néons.
Ils circulaient vite dans ces vastes couloirs.
C’était le soir, à moitié nue, elle pliait sa chemise et se préparait à dormir… » CCE
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