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[SÃ]Mémoire

 

« L’Homme du paysage est l’homme qui habite, produit, perçoit et attribue des valeurs à l’environnement qui l’entoure. Ces caractéristiques sont d’ailleurs propres à la condition humaine et appartiennent à toute forme de société. » (Debardieux B., 2001).

Comment préserver, protéger la mémoire des sites de stockage des déchets radioactifs enfuis sous terre de génération en génération comme Bure ?
Comment l’art pourrait-il transmettre cette mémoire à ceux qui viennent ensuite, à nos descendants, à la postérité ?
Comment œuvres architecturales et œuvres plastiques, laboratoires de recherche de la transmission de la mémoire du stockage des déchets radioactifs, de la connaissance de l’homme pourraient-elles dialoguer à l’unisson ?

Imaginons à la surface des sites de stockage des déchets radioactifs enfuis sous terre, construire un écrin de culture vivante qui garantirait la sauvegarde de la mémoire du site. Dans un processus ouvert, en perpétuelle construction et évolution, lettres, arts, sciences, technologies, s’interrogeraient, interagiraient, dialogueraient, s’intègreraient pour façonner le souvenir. Des architectures, des œuvres de tous ordres, seraient créées.

 

Au travers d’une œuvre plastiques, nous pourrions imaginer stocker, préserver et transmettre nos émotions. Ce bien précieux et intime de la vie humaine que nous possédons. Le partage des expériences émotionnelles individuelles et collectives nourrirait, préserverait et transmettrait la mémoire collective du site et ainsi le passé s’inscrirait dans le temps et le temps sculpterait la mémoire.

" Le paysage qui raconte " est un bas-relief, il révèle la topographie du site de stockage des déchets radioactifs de Bure et de ses environs en Meuse. Bas-relief sonore interactif de facture abstraite et esthétique en béton haute performance de grande dimension, il sollicite un contact physique, tactile et sensuel et engage à la fois le corps, l'esprit de l’être humain.

Des capteurs noyés dans le béton réagissent au contact de la main. Divers dispositifs sonores et autres émettent noms, histoires, mélodies, effluves, vibrations, alertes…..en lien avec la région.

Aventurières, navigatrices, les mains explorent plaines, prairies, rivières, obstacles, dangers et projettent mentalement le corps dans l’espace du paysage. Tous les sens sont en alerte. Le promeneur travaille sur la mémoire, le souvenir du relief, des lieux, des personnes, des visages, des parfums, des monuments, de l’Histoire.

Des senteurs locales éveillent la mémoire, remémorent des souvenirs et émotions oubliés. Arêtes vives, saillies profondes, sirènes signalent ou rappellent le danger enfoui dans le sol…

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" Le paysage qui raconte " est un bas-relief sonore interactif en béton haute performance

Les notions d’échelles spatiales et temporelles impactent le paysage. Espace perçu mais également vécu, espace naturel, social et culturel, le paysage est vivant, il participe à la mémoire de l’évolution de la société. Les émotions naissent de ces stimulations externes. Elles participent à créer une situation de déclencheur et de réponse émotionnelle.

Contact, matière, bruit, odeur, température, lumière, couleur, formes, énergies….interpellent, troublent, perturbent le visiteur. L’expression du visage, la posture interagit avec l’environnement et communique l’émotion.

PEUT-ON SE FAIRE DU MAUVAIS [SÃ] ?

[ S Ã ]

à SIGNE PHONÉTIQUE SE PRONONCE AN, EN

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*Méthode : bas-relief en béton. Le béton traverse le temps. Il établit un lien fort entre la matière et l’esprit. En prise directe avec le réel, matériau naturel, il est lié à l’intervention de l’homme. Ses nombreuses propriétés (résistance à la pression notamment) permettent son développement dans les secteurs clés.

(1) Les données SRTM "Shuttle Radar Topography Mission"relatives au relief sont enregistrées sous forme de fichiers qui autorisent l’impression de coffrage en 3D pour mouler le paysage en bas-relief de béton.

Elles font référence à des fichiers matriciels et vectoriels topographiques fournis par deux agences américaines : la NASA et la NGA (ex-NIMA). Ces données altimétriques ont été recueillies au cours d'une mission de 11 jours en février 2000 par la navette spatiale Endeavour (STS-99) à une altitude de 233 km en utilisant l'interférométrie radar. La NASA a constitué en 2000, grâce aux missions Shuttle, une gigantesque base de données du relief de la planète.

Sculptures rituelles battements de cœur, béton, verre, h : 310 cm, marquages, repérages topographiques sur les sites géographiques des déchets.

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L’organisme réagit, l’activité du système nerveux est modifiée. Le rythme cardiaque s’accélère. Des réactions sont perçues, déplacements, recherches, verbalisations, fuites, …

Des enregistrements des processus neuronaux et physiologiques s'effectuent tout au long du cheminement de la main sur la paroi. Un équipement mis à la disposition du public, une sonde SPO2 et un détecteur de mouvement , captent et enregistrent les pulsations cardiaques et le déplacement de la main du visiteur sur la surface du bas-relief. Les informations sont enregistrées, traitées, transformées, stockées dans la mémoire collective.

Simultanément, un système de programmation interprète les mesures et conçoit par méthodes informatiques de calcul, des tableaux visuels, transmis à un système de projection visuelle et sonore à l’échelle du lieu. Le visiteur est ainsi immergé dans des images et des sons générés par son propre corps.

 

La contribution collective et collaborative de chacun nourrit et crée des modelages numériques, qui selon un rituel établi sont transposés et matérialisés en sculpture massives, pensées pour supporter les assauts du temps, disposées comme point de marquage, de repérage topographique sur le site géographique des déchets.

Ces sculptures rituelles, mémoires immatérielles matérialisées, fruits de l’inventaire d’une mémoire collective rythment le temps, l’espace, facilitent le souvenir, impliquent et fidélisent le public.

Le temps sculpte la mémoire.

 

Œuvre architecturale :

L’œuvre plastique " Le paysage qui raconte " s’installe dans l'espace architecturale.

L’organisation formelle de l’architecture, ses lignes de force, ses déplacements, ses vides, ses pleins, ses transparences, son opacité, ses matières et la projection du regard participent à créer une situation de déclencheur et de réponse émotionnelle.

Les formes définies par des lignes droites, des angles vifs, tels des blocs de roches durs opaques ou transparentes laissent deviner une force, une énergie violente, brutale surgir de terre, terrassant, emprisonnant pans et angles orthogonaux construits par une présence humaine.

Les parois béton, verre, éclatées génèrent des percées où le regard, instable, jongle entre les successions de plans.

Chaque plein a un sens, chaque vide, une résonance. Ils balisent des déplacements, des cellules dans la structure labyrinthique. Ils permettent l’intrusion en son sein, parcours chaotique de la profondeur de la terre vers la lumière. Excavations, anfractuosités, l’une plus profonde pénètre les entrailles de la terre.

Le conduit est construit par la main de l’homme, il mène à des galeries composées de salles, d’alvéoles, lieux d’expositions, le tout selon un plan cartésien. Brute de décoffrage, le béton s’affirme. Structure propre, il est à la fois, socles, fondations, parois, voûtes. Le verre serti, protège, enrobe. A l’extrémité des galeries, un long boyau en pente douce accède à la surface, à la lumière du jour, dans une architecture bouleversée, déstructurée comme après un cataclysme. Les deux bâtiments en surface se répondent, agression du paysage, le vocabulaire des formes, des matières, le contraste entre les parties visibles et enterrées interpellent, troublent, perturbent.

 

Le dispositif architectural et sculptural met l’accent sur l’interaction entre « le spect-acteur », son environnement et sa mémoire. Les aspects sensitifs, interactifs et expérimentaux, permettent l'interprétation, l’intellectualisation, la conceptualisation. Ils contribuent ou non, à susciter chez le spectateur averti ou non, une réaction à la fois participative, collaborative, sensible, émotionnelle autour du concept - préserver et transmettre la mémoire des sites de stockage des déchets radioactifs de génération en génération - .

Sur les sites, architectures et œuvres d’arts matérialisées ou dématérialisées, conçues sur le même principe fédérateur, stimulent l’interaction entre recherches scientifiques, technologiques et artistiques, développent une dynamique de création qui favorise la préservation et la transmission de la mémoire de génération en génération.

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" Le paysage qui raconte " est un bas-relief sonore interactif en béton haute performance

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Une force, une énergie violente, brutale surgit de terre

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A l’extrémité des galeries, un long boyau en pente douce accède à la surface

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Une architecture bouleversée, déstructurée comme après un cataclysme

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Architecture principale, bas-relief paysage sensoriel, passage aérien traversant, sculptures rituelles.

Galeries souterraines, jonction entre les deux architectures

Imaginons de nouveaux dispositifs virtuels


Perception et appropriation du bas-relief, paysage sensoriel


Le dispositif sur site est étendu au dispositif Internet comme support de diffusion. L'ubiquité ou l'omniprésence du dispositif est accessible en tout lieu et simultanément.
Le visiteur agit sur l'objet « le bas-relief » en ligne. Il navigue à l'intérieur de l'oeuvre grâce à l’émergence des nouveaux médias, réalité virtuelle, augmentée, mixte ou holographique. L’objet virtuel semble être vivant à l’intérieur de son environnement physique.
Par le biais des interfaces innovantes, issues des toutes dernières recherches autour des technologies tactiles, l’élaboration interactive en temps réel d’une image holographique en provenance de l’objet avec un dispositif tactile lui permet de sentir la forme de l’image holographique. Le système en parallèle mesure et enregistres sa respiration, la conductivité de sa peau, ses gestes, postures…. en temps réel grâce aux techniques de neuro-imagerie (IRM fonctionnelle, EEG) et d’autres techniques spécialement créées.
Dispositif sur sites de stockage à l’échelle planétaire
Conjointement, à l’échelle planétaire, sur tous les sites de stockage, est développé le concept « Bas-relief à la fois mécanisme de déclenchement de l’émotion et réponse émotionnelle » comme objectif commun pour préserver et transmettre la mémoire des sites de stockage des déchets radioactifs de génération en génération.
Les Rituels sont médiatisés à l’échelle de la planète, les antennes sont multiples dans le monde.
Le processus est rationnel. Le rituel permet la réalisation de sculptures, toutes conçues sur le même principe : la construction collective et collaborative immatérielle des états émotionnels, matérialisée en sculpture béton, façonnée, sculptée par la mémoire collective. Les formes massives, pensées pour supporter les assauts du temps, sont donc de conceptions, de matériaux identiques et évolutifs s’il y a lieu.
La cohérence au niveau des points de marquage, de repérage topographique sur chaque sites de stockage induit une logique au niveau mondial. Si un site est découvert avec les dangers que cela engendre, l'expérience de l'un pourra servir d'exemple, à suivre ou à ne pas suivre, pour tous les autres sites de la planète.
L’évolution des nouvelles technologies modifie le lien traditionnel entre l’oeuvre et le visiteur.
Ces nouvelles perceptions et réactions de l’image virtuelle en trois dimensions sur l’individu enrichissent la mémoire collective. Riches d’investigations, d’expériences et d’études, elles contribuent à la collaboration de scientifiques, d’artistes, de techniciens et à la préservation et la transmission de la mémoire.


Création de sites Satellites relais à l’échelle planétaire
Le dispositif Internet permet de développer le concept « Bas-relief à la fois mécanisme de déclenchement de l’émotion et réponse émotionnelle » par la création de Satellites à l’échelle planétaire, hors des frontières locales de l’exposition, à un niveau national ou international grâce à des réseaux comme L’Institut français, l’opérateur de l’action culturelle extérieure de la France ou des partenaires.
Dans un lieu choisi, les tableaux, modelages et sons virtuels en constante évolution sont visualisables sur grand écran, l’accès collaboratif, participatif est privilégié.

Dispositif sur sites de stockage à l’échelle planétaire

Conjointement, à l’échelle planétaire, sur tous les sites de stockage, est développé le concept « Bas-relief à la fois mécanisme de déclenchement de l’émotion et réponse émotionnelle » comme objectif commun pour préserver et transmettre la mémoire des sites de stockage des déchets radioactifs de génération en génération.

Les Rituels sont médiatisés à l’échelle de la planète, les antennes sont multiples dans le monde.

Le processus est rationnel. Le rituel permet la réalisation de sculptures, toutes conçues sur le même principe : la construction collective et collaborative immatérielle des états émotionnels, matérialisée en sculpture béton, façonnée, sculptée par la mémoire collective. Les formes massives, pensées pour supporter les assauts du temps, sont donc de conceptions, de matériaux identiques et évolutifs s’il y a lieu.

La  cohérence au niveau des points de marquage, de repérage topographique sur chaque site de stockage induit une logique au niveau mondial. Si un site est découvert avec les dangers que cela engendre, l'expérience de l'un pourra servir d'exemple, à suivre ou à ne pas suivre, pour tous les autres sites de la planète.

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