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Rencontre avec une cinquantaine de collégiens

 

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Jeudi 30 mars 2017

Accueil 5°4 et 5°6 collège J.Callot

Dans le cadre du cycle thématique « Les fées minines »

Scénettes de théâtre + découverte des expositions + découverte d’une sélection de ressources de la médiathèque

 

Dans le cadre du cycle thématique « Les Fées minines » organisé par l’espace culturel la Filoche (Communauté de communes Moselle et Madon), une cinquantaine de collégiens ont découvert lors d’une après-midi des scénettes de théâtre, des expositions, et des ressources de la médiathèque.

L’installation artistique « In’time signature » de Corinne Costa Erard était présentée au cœur des collections ados-adultes de la médiathèque : parmi les rayonnages de livres, de CD et de DVD, un espace délimité par des cloisons ainsi que des objets posés sur un socle s’offraient aux regards. Les jeunes visiteurs déambulaient au gré de leurs envies dans les espaces de la Filoche. Une médiatrice culturelle se tenait à leur disposition pour échanger sur le sujet.

La curiosité a mené quelques-un.e.s d’entre elles.eux vers l’installation : « Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi c’est là ? Qui a fait ça ? ». Lorsqu’il leur a été précisé qu’il s’agissait d’une installation, présentée dans le cadre d’une exposition, des élèves se sont étonné·e·s de ce qu’une œuvre d’art puisse prendre la forme de ce qui, pour eux, s’apparentait plutôt à un simple bricolage. Il·elle·s ont découvert avec intérêt les motifs ponctuant l’une des cloisons, puis les objets présentés sur le socle, fonctionnant comme un mode d’emploi de l’œuvre.

Lorsque des ados ont compris que ce qu’i·elle·s venaient d’observer consciencieusement étaient des empreintes de sexes féminins à l’aide de rouge à lèvres, la curiosité a alors laissé place à la surprise, voire à la stupeur ! Très vite, des éclats de rire (allant pour certaines jusqu’aux larmes), des remarques et des questions  ont fusé.

Beaucoup ont été troublé·e·s par le fait qu’il s’agisse de réelles empreintes de sexes féminins : le papier, les pigments avaient donc touché des sexes de femmes ? Et c’est cela qu’i·elle·s avaient minutieusement regardé ? D’autres se sont interrogés sur l’intérêt de présenter quelque chose qui est selon e·ux·lles du domaine de l’intimité. Enfin, la proximité avec l’artiste – professeure d’arts plastiques dans un collège voisin – et les femmes ayant réalisé anonymement les empreintes de leur sexe – potentiellement leur sœur, leur mère, leur voisine, etc – les a particulièrement marqué.e.s.  Les échanges ont été vifs, soutenus, riches et ont permis d’évoquer l’omniprésence des représentations sexuelles dans notre quotidien : corps dénudés de femmes dans des publicités, sexes masculins griffonnés sur les murs… Dans ce contexte, les adolescent.e.s ont perçu le travail de Corinne Costa Erard comme une piste de réappropriation par les femmes de leurs corps, plus précisément de leurs sexes et de leurs représentations.